A sec et sans élan

>> lundi, décembre 07, 2009


Ce week-end avait lieu à Jodoigne le week-end de clan du groupe de la Chaîne. Rendez-vous était donné à tous les participants vers 19h-19h30 chez moi à Hoegaarden. Les participants étaient (sur la photo de droite à gauche): Auroch (Benoît),  Arfang (Nicolas), Renardeau (Olivier), Blaireau (Alexis) et Dauphin (moi).
L'arrivée des premiers a été retardée par un accident sur la E40. Blaireau quant à lui avait fait preuve de bonne volonté pour arriver à l'heure en quittant la beuverie de la Saint Eloi, mais ce fut en vain car il devait encore dévaliser une grande enseigne de magasins de sports pour se reéquiper. Évidemment il n'échappa pas, lui non plus, au bouchon sur la E40.
Les premiers à arriver furent Auroch, Arfang et Renardeau. Les paris étaient ouvert quand à l'heure d'arrivée de Blaireau. Bien entendu nous étions restée en contact étroit avec lui afin de s'assurer qu'il progressait vers Hoegaarden, mais ses estimations étant assez optimistes, son heure d'arrivée restait incertaine.

C'est finalement vers 22h30 que nous prirent la route à pied pour le Bois Saint Servais. Blaireau à la boussole, Renardeau à la carte et Arfang tenait le souper du jour (une soupe aux oignons). La route (qui se muta rapidement en chemin) fut longue et boueuse. Un terrain "gras" comme disait Blaireau. Il avait appris ce nouveau terme en achetant ses nouvelles bottines plus tôt dans la soirée.
Il nous fallu tout de même deux heures pour parcourir les 6 kilomètres qui nous séparaient du lieu de camp. Le vent était bien souvent contre nous, et le fait de marcher dans le noir nous obligeait à contrôler la carte topographique très régulièrement (il était bien entendu hors de question que je les guide, le but du week-end étant aussi la pratique des techniques de scoutisme).
Arrivés au lieu de camp, Blaireau et moi devions retrouver dans le noir l'endroit où nous avions prévu de placer le camp. Ce n'était pas si facile en l'absence de lumière et de repères clairs, mais le lieu fut finalement localisé.
Auroch et Arfang se dévouèrent pour couper du bois pour le feu tandis que Blaireau, Renardeau et moi-même nous attelions à la construction du camp. Blaireau avec toutes ses connaissances pratiques était en charge de la technique et de l'architecture tandis que Renardeau et moi faisions les nœuds et ramenions du bois.

J'ai très souvent fait des camps louveteaux, mais c'était en fait mon tout premier camp scout, mes premier brellages, ma première construction.... La structure de l'abri était très simple: un trépied d'un côté, un arbre de l'autre, une poutre les joignant en hauteur, quelques perches faisant office de chevrons et trois bâches par dessus tout. Avec ça nous avions un bel abri de 2m de haut d'une surface d'environ 2x4m. Un feu a l'entrée nous permettait de nous tenir au "chaud" mais ne manquait pas aussi de nous enfumer copieusement. Si l'espace de la cabane nous permettait de nous y tenir debout, la fumée nous ramenait très vite au niveau du sol où l'air était beaucoup plus respirable.
Le souper fut servi vers 3h du matin dans un abri chauffé et prêt pour la nuit. C'est comme des masses que nous nous somme endormis  avoir fredonné le cantique des patrouilles, le ventre  bien plein et le sourire au lèvre de se retrouver ensemble entre frères scouts.

Samedi matin, 8h, l'heure du réveil. La pluie avait tapé toute la nuit sur les bâches. Cette brave avait eu la gentillesse de se faire oublier le temps du trajet et de la construction, mais nous n'en n'étions pas quittes pour autant. Le feu bien que semblant éteint fut vite rallumé grâce à quelques braises qui sommeillaient sous les cendre. Quelques brindilles, eu peu de vent et c'était reparti, nous avions des petites flammes pour réchauffer notre cacao. Quelques biscuits chocolatés en guise de petit déjeuné et la journée pouvait commencer. En camp de "survie", on ne s'embarrasse de pas de gymnastique, toilette etc.... on va à l'essentiel. Le principal fut donc de réparer les erreurs commises dans l'empressement de la veille, à savoir: les trous dans les bâches. Rien n'avait été gravement mouillé pendant la nuit, mais les sac de couchage de renardeau avait bien pris l'eau ainsi que ma chemise d'uniforme. Nous décidions donc rapidement de renforcer la structure en multipliant les chevrons et liteaux pour éviter les poches d'eau dans la bâche et de retendre et réorganiser les bâches pour une meilleurs disposition. Le feu fut aussi déplacé un peu plus vers l'extérieur afin de diminuer l'enfumage dans la camp.

J'ai du m'absenter entre 11h et 14h car j'avais un dépannage urgent à faire pour le boulot, je ne sais donc pas ce qui s'est passé pendant ce laps de temps, mais je me pose des questions car à mon retour, l'ambiance était devenue assez... comment dire... salace. Je ne puis vous dire avec exactitude les propos qui avaient été échangés en mon absence mais il en sortait que Blaireau avait imaginé comme épreuve pour la 2 ème classe d'Auroch de le livrer à des gens peu recommandables du nord qui lui auraient fait subir quelques sensations particulières.
Bref, l'ambiance était très bonne et la pluie avait cessé. Les bâches avaient été réorganisées afin de mieux nous protéger et tout le monde avait mangé. J'ingurgitais donc rapidement mon casse croute et nous partîmes pour les grottes de Faulx-Les-Caves. Malheureusement, la visite n'eut pas lieu car le tenancier était décédé en octobre, et les repreneurs avaient décidé de limiter les périodes de visite. Nous nous rabattîmes donc vers la brasserie d'Hoegaarden. Bien que ça fait plusieurs années que j'habite cette ville, je n'ai jamais pris le temps de visiter cette brasserie.
La visite est assez rapide, mais très bien organisé. Contre payement dans la taverne, on reçois un jeton qui permet de passer le portail automatique. Un grand écran explique brièvement l'histoire de la ville d'Hoegaarden et ce qui fit que autant de brasseries s'y développèrent. Plusieurs salles décrivent ensuite le processus de fabrication de la bière. Parfois en vidéo, parfois avec des panneaux lumineux.
Le prix de la visite comprend aussi une bière ou un soft à la taverne et vous y recevez aussi un verre de la marque afin de déguster d'autres bière dans des conditions idéales à la maison.
De retour au camp, cette bonne bière nous ayant ouvert l'appétit, nous avons rapidement dévoré notre boite de raviolis autour du feu.
S'en suivit une petite veillée. Nous manquions un peu d'inspiration et de chansonniers,  mais notre cher Blaireau ne tarda pas à combler le silence avec un bon nombre de blagues que je n'oserais répéter ici.
Renardeau lança un jeu-enigme qui nous agita les cellules grises pendant un bon moment, il s'agit de "Touche touche pas, mais touche pas touche une fois". Personne n'a trouvé la solution malgré les très nombreuses questions posées (surement plus de 200 à vue de nez).
Le feu brûlait bien, les buches filaient rapidement et nous avons donc coupé encore quelques bouts de bois afin d'avoir la certitude d'en avoir du sec le lendemain.
Je m'endormis assez rapidement vers 21h30 encore fatigué de la nuit précedente pendant que les autres continuaient à discuter et rigoler. J'appris le lendemain que Blaireau s'était inquiété pour moi et avait demandé à Auroch de vérfier que je respirait encore tellement la fumée avait envahie l'abri.
Lorsque je me réveillis pendant la nuit, le feu était éteint, j'ai donc posé quelques buches dessus et soufflé un peu afin de relancer le flammes et je me rendormis aussitôt.
Au matin, après la vaisselle de la veille, et le petit déjeuner, nous avons démonté le camp, rangé les bois, éteint le feu et effacé les traces de notre passage.
Un des maîtres mots du week-end était "A sec et sans élan"; quelqu'un avait sorti cette phrase stupide qui nous a bien fait rire et est resortie régulièrement pendant le week-end en toutes circonstances. C'est lors du rangement du camp que quelqu'un proposa de le prendre comme cri de clan, et je trouve ça une bonne idée :
  • "à sec" a deux significations : d'abord c'es tun peu l'état de la caisse du groupe, et c'est aussi comme ça qu'on a fait notre week-end, avec très peu d'eau (4 gourdes pour 5)
  • "sans élan" : c'est l'imprévu, le spontané, comme l'a été ce week-end qu'on a décidé de faire il y a à peine 30 jours.
Avant de partir, j'ai rapidement montré les ruches au autres afin de les initier superficiellement à l'apiculture et nous somme rentré chez nous bien heureux des bons moments passés ensemble et des rires plein la tête.
Il était convenu que nous devions remettre ça au plus vite!

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