Balade en Wallonie - Jour 2 - Hulsonniaux / Bouillon

>> mardi, septembre 23, 2008

Mardi matin, le temps est frais. J'ai bien dormi, mais j'ai peur de la journée qui arrive. Je n'ai rien prévu pour mon petit déjeuner et il va falloir trouver un endroit où ravitailler. Je me prépare un petit thé, je replie mes affaires et me remet en route pas trop motivé.
J'arrive après quelques kilomètres de grimpette au village de Feschaux (où contrairement au nom il ne fait pas chaud ;). J'apercois un petit café, je m'en approche, ils sont fermés hors saison... zut. Plus loin, un autre, mais il est fermé le mardi. En bas de la rue, il y a une boulangerie, je vais y acheter un pain au chocolat pour me donner du courage, mais malheureusement, eux aussi sont fermés. En fait, le mardi, personne ne travaille ici. Il y a une superette, trois cafés, boulangerie etc... mais ils ferment tous le mardi.
Je continue donc ma route le ventre vide et deux fois plus démotivé.
Évidemment, je me retrouve vite à bout de force, toutes ces côtes à affronter le ventre vide. Je décide de m'arrêter pour manger une barre chocolatée et un morceau de pain debout sur le bord de la route.
Toutes ces côtes incessantes m'épuisent. Je monte et juste après, ça redescent pour remonter encore une fois; à quoi bon? J'avance pas vite, mais j'avance bien. Je me fixe comme but Gedinne vers midi. Et comme récompense, j'irai manger un petit plat dans un resto, vu la matinée de merde que je me suis tapé, je mérite bien ça.
A un moment, alors que je suis une route sillonnant un bois, je me retrouve à quelques metres d'un superbe cerf. Ca a duré un très bref instant, mais je me suis senti revigoré suite à cette rencontre imprévue. Il a très vite disparu dans les bois, et c'est tant mieux pour lui, il faut qu'il apprenne à fuir afin d'éviter les balles des chasseurs qui commenceront leurs battues en octobre.
Finalement, j'arrive à Gedinne. C'est une vrai ville, il y a la poste, une librairie, des banques, même un magasin Oxfam. J'en profite pour envoyer quelques cartes postales, m'acheter un journal et quelques bonbons. Je trouve un petit restaurant qui a au menu du jour du boudin noir frais avec des croquettes fraiches et de la compote de pomme fraiche pour 10 euro. "On ne travaille que les produits frais" me précise le chef. C'est bizarre mais avec autant d'insistance sur la fraicheur, ça en devient inquiétant.
Le repas n'est pas très copieux, mais c'est bon. Le boudin frais est un peu froid mais je vais pas faire le difficile, j'ai faim. Dehors, il se met à pleuvoir. Je m'en fous pour le moment, j'ai prévu de ne repartir qu'à 14h mais j'espère que le temps s'éclaircira.

A 14h, comme prévu, je me remet en selle. le vélo est trempé, la selle, les poignées, mais il ne pleut plus c'est génial. Je me sens requinqué par ce repas et cette pause. Je reprend la route confiant et enthousiaste. Prêt à gravir des montagnes. Des montagnes, il va en être question cette après-midi, je vais les gravir, toutes, mais y étais-je préparé? La région de Bouillon est très vallonée, on passe sans arrêt de 100m à 400 voir 420 mètres d'altitude. Bien sur, ce ne sont pas des montagnes, mais quand je cumule les dénivelés, j'arrive à plus de 2600 mètres sur la journée.
Le point le plus mémorable est Rochehaut où j'avais prévu de dormir. On y a un superbe point de vue sur le village de Frahan. Cette ascension a été la plus douloureuse et la plus longue, mais elle vaut le coup d'œil. Il est environ 16h30, j'ai le temps d'aller acheter de quoi manger pour ce soir et continuer jusque Bouillon. J'aimerais bien garder une petite avance. Bouillon est à 16 kilomètres et d'après les courbes de niveau, ça descend et puis ça longe un cours d'eau, donc ça devrait être plat.
Je me lance donc vers Bouillon, et ça, franchement, j'aurais pas du ! D'abord ça descend, et j'aime de moins en moins ça. Arriver en bas, je dois encore me taper une côte de tous les diables. 300 m de dénivelé sur même pas deux kilomètres de distance. après ce dernier effort, une descente finale vers Bouillon et au panneau "Bienvenue à Bouillon" je jubile, heureux d'y arriver, mais mort de fatigue. En plus j'ai une frangale du tonerre et je dois trouver un camping.
En avancant encore vers le centre, je vois un panneau "Camping - caravaning interdits". Un habitant me le confirme un peu plus loin, il n'y a pas de camping à Bouillon, il faut monter. Moulin de la Falize à 3 kilomètres ou Corbion (j'en viens)! L'hôtel est hors de prix, 55 euro la chambre simple sans petit déjeuner.
Finalement j'opte pour le "Moulin de la Falize" qui semble être le plus proche. Perché au dessus de Bouillon, je dois encore affronter une côte de 18% et je peux me reposer. La soirée n'a pas été longue. Petite douche, souper rapide et petite visite sur l'ordinateur public pour recharger mes appareils. A 21h30 je suis couché mort de cette journée très "physique".

L'album photo
L'itinéraire des deux premiers jours

1 commentaires:

G! 10/15/2009 03:46:00 PM  

Bonjour,

Notre association organise en collaboration avec le contrat de Rivière Haute Meuse, un concours photographique sur l'eau en Haute Meuse. Les images ainsi collectées serviront à monter une exposition sur la protection du patrimoine hydrique dans cette région.
Nous serions ravi si cette activité pédagogique et sans aucun but lucratif pouvait être reprise sur votre site et si certains de vos lecteurs pouvaient y prendre part.

Je reste a votre disposition pour tout complément d'information, et je vous demande de trouver les informations utiles concernant cette activité sur ce lien
http://www.cwepss.be/expophotEau.htm

Sincères salutations

Georges MICHEL -
Chargé de Mission CWEPSS

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